Plastalliance a été la 1ère
Organisation
représentative de la
branche de la transformation des matières plastiques à dénoncer dès le 18 juin
201
9 (voir ICI
)
le projet de mise en place d’un bonus-malus portant sur certaines ruptures ou fin
du contrat dans le secteur de la plasturgie.
Le Décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d'assurance chômage mettant en place ce contestable Bonus-Malus pudiquement appelé « Taux de contribution modulé en fonction du taux de séparation de l'employeur » étant paru pendant la torpeur de l’été au Journal Officiel le 28 juillet 2019 (consultable ICI ), le Président de Plastalliance, Christophe Clergé, a décidé pour l’intérêt général des entreprises de la filière d’introduire au nom du Syndicat une action devant le Conseil d’Etat.
La SCP Gatineau et Fattaccini a été d’ores et déjà mandaté pour ce faire et le recours finalisé déposé dans les prochains jours.
Le dispositif contesté, qui figure aux articles 50-2 et suivants du nouveau règlement d’assurance chômage, s’appliquera à partir du 1er janvier 2021 selon le Décret et constituera un frein considérable à la compétitivité des entreprises de la plasturgie. Il renforcera la peur de l’embauche pourtant combattue par le Gouvernement et compliquera la gestion RH des entreprises.
Il crée également un nouvel effet de seuil négatif pour la capacité de croissance des entreprises de la filière car seront concernés les entreprises de 11 salariés et +. Près de 58,1% des entreprises de l’industrie plastique ont 9 salariés ou moins, 72,2% si on compte également les entreprises de maximum 19 salariés et 87,8% avec les entreprises de moins de 50 salariés.
Les grands groupes qui par leurs effectifs peuvent être amenés à avoir des fluctuations de personnel naturellement plus importants seront également fortement impactés avec certainement à la clef la prise de contre-mesures inévitables et non désirées.
Ce taux de contribution modulé ne prendra d’ailleurs pas seulement en compte les seuls contrats dits « courts » mais potentiellement la plupart des ruptures ou fins de contrat (Rupture conventionnelle, licenciement, fin de période d’essai, fin de CDD ou de contrats d’intérim, même de 18 mois, nous sommes bien loin des contrats de courte durée et de l’intention d’origine).
Seuls sont exclus et c’est très insuffisant :
- les démissions ;
- les fins de contrat d’apprentissage et de professionnalisation ;
- les fins de contrat unique d'insertion ;
- les fins de CDD conclus au titre de la politique de l’emploi
- les fins de contrats de mise à disposition de salariés d’entreprises de travail temporaire d’insertion (= intérim par l'insertion) ;
- les fins de contrats de mise à disposition de salariés handicapés d'entreprises adaptées de travail temporaire
L’Alliance Plasturgie et Composites du Futur Plastalliance espère que le Gouvernement reviendra in fine sur ce projet basé certes sur de bonnes intentions mais aux conséquences très mal anticipées.
Alliance Plasturgie & Composites du Futur
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