Pour résumer ce texte, ce qui n’est pas interdit dans l'UE est autorisé dans l'UE et ne peut être interdit par un pays.
La France prévoyait la fin des emballages plastiques à usage unique en 2040 ? Le texte adopté ne le permet pas.
La France prévoyait la réduction d’au moins 50 % des bouteilles plastiques à usage unique mises sur le marché d’ici 2030 ? Le texte adopté ne le permet pas.
La France n’a pas voulu mettre en place la consigne pour recyclage des bouteilles en plastiques ? Elle y sera contrainte car elle n’arrivera certainement pas à atteindre un taux de collecte de 80 % pour les bouteilles plastiques à usage unique d’ici 2026 (on plafonne à 60% depuis des années)
La France souhaitait interdire au 01er janvier 2025 certains emballages styréniques ? La proposition de règlement ne le permet pas.
La France souhaitait continuer à interdire lors de leur présentation en vrac, les conditionnements en tout ou partie en plastique pour les fruits et légumes ? La proposition de règlement ne le permet pas.
Etc Etc
On ne rentrera pas ici dans les subtilités du texte, subtilités qui ont visiblement grandement échappé aux détracteurs des emballages plastiques à usage unique mais les grandes lignes de ce qui précède ont été annoncées dans mon livre (dont j'ai souverainement décidé depuis le début de reverser les droits d'auteurs à mon syndicat non gouvernemental préféré, Plastalliance).
Ce texte européen, qui il faut le rappeler, provient du formidable travail initial des fonctionnaires de l’UE, comporte des objectifs spécifiques pour les emballages plastiques en terme par exemple d’incorporation de matière recyclée. Ces objectifs sont absents pour les autres matériaux (verre, alu, bois, ou papier/carton).
On a pu entendre des organisations se plaindre d’une « discrimination » envers le plastique par rapport aux autres matériaux.
C’étaient les mêmes qui critiquaient déjà en novembre 2022 le texte initial de la Commission qu’ils semblent regretter aujourd’hui.
Plastalliance voit le côté éminemment positif de ces obligations . On demande beaucoup au plastique car on attend beaucoup du plastique. Qu’attend-on des autres matériaux ? Apparemment peu de choses vu l’absence d’une quelconque obligation d’avoir du contenu recyclé. Ces objectifs exclusifs à notre secteur feront en sorte que les emballages plastiques deviendront les emballages circulaires par excellence. Et ça, c’est un argument commercial très fort pour nos industriels, si le gisement de recyclé suit. Mais ça, c’est une autre histoire.
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