Au-delà de tous les clivages qui peuvent exister, Plastalliance invite les salariés et les employeurs de tous les secteurs à soutenir la pétition (visible
ICI) visant à ne pas baisser en juin 2020 la prise en charge de l'activité partielle qui est aujourd'hui et heureusement à 100%.
Dans le secteur de la plasturgie et des composites par exemple, nous savons qu'un certain nombre d'entreprises qui jusqu'à présent n'avaient pas recours à l'activité partielle vont le faire d'ici la fin du mois. Les secteurs de l'aéronautique, de l'automobile ou des loisirs notamment sont déjà très endommagés par la crise et si les entreprises ont pu limiter les ruptures de contrat, c'est grâce en grande partie à une activité partielle prise en charge à 100% par l'Etat.
Le Gouvernement lui-même l'a reconnu par la voix de la Ministre du Travail qui avait déclaré début avril 2020, que l'activité partielle permettra d "
éviter les défaillances d’entreprises, de protéger les salariés et de conserver les compétences. Nous avons fait ce choix d’un investissement massif dans l’activité partielle, dont les conditions ont été assouplies, car l’expérience allemande de la crise économique de 2008-2009 nous a montré que c’était le dispositif le plus efficace pour repartir. La récente explosion du chômage aux États-Unis nous conforte d’ailleurs dans cette décision : le chômage partiel permet d’éviter les vagues de licenciements collectifs face à une crise qui a probablement déjà dépassé le niveau de celle de 2008-2009. La protection des emplois est cruciale et ce système joue un rôle d’amortisseur social." (Source Journal La Croix
ICI).
Ce qui était vrai en avril 2020 le sera au 01er juin 2020 et peut-être même plus. En effet, des entreprises qui n'avaient pas ou peu eu recours à l'activité partielle et qui ont fini de livrer des commandes passées avant la crise vont se retrouver sans clients à livrer.
Si l'activité partielle doit constituer un coût pour elles à ce moment-là, le licenciement économique sera une solution prioritaire pour éviter que l'entreprise entière coule.
Or le chômage de masse a également un coût humain et économique, certainement d'ailleurs plus grave que le maintien pendant quelques semaines supplémentaires de l’indemnisation de l'activité partielle à 100% sans parler des compétences perdues.
Le chômage partiel n'est pas une aubaine ou une opportunité pour les employeurs car pendant ce laps de temps, il n'y a aucune rentrée d'argent ou très peu.
Baisser l'indemnisation des employeurs dans le cadre de l'activité partielle, ce n'est pas les pousser à réouvrir, c'est les contraindre à licencier.