Introduction
A titre liminaire, Plastalliance rappelle que régulièrement depuis mars 2020 lors de nos nombreux webinaires avec nos entreprises adhérentes qui peuvent en témoigner, nous n'avons cessé, alors que ce n'était pas encore "la mode", d'affirmer que le masque allait devenir un outil qui allait durer longtemps et certainement bien après la rentrée de septembre.
Dès la fin mars 2020, nous avions mis en place un pont aérien (toujours actif) pour fournir nos entreprises en masques chirurgicaux et/ou FFP2/KN95 à prix cassé (voir
ICI).
Lors d'un entretien vidéo sur le média Miroir Social en avril 2020 (voir
ICI), nous avions indiqué publiquement que le masque devait être le 1er investissement de la reprise et nous avons promu sans détour la généralisation des masques dans les entreprises de la plasturgie et des composites.
La résurgence de l’épidémie (qui nous semble plus rapide que la 1ère vague au vu des chiffres que nous avons) associée avec la réouverture de la plupart des frontières à quelques exceptions près et l’inconscience d'une certaine partie de la population font que selon nous, le Gouvernement est contraint tout doucement mais sûrement de nous préparer au masque obligatoire partout et en toute circonstance.
Plastalliance a demandé à ses entreprises adhérentes lors du déconfinement en mai dernier de ne absolument pas alléger les protocoles de prévention liées au covid-19. Bien nous en a pris.
Pour rappel et à ce jour le port du masque au niveau des entreprises est limité à certaines catégories bien spécifiques. Si l'on a parlé de lieux clos, dans la pratique tous les lieux clos ne sont pas (encore) concernés. Voir notre Article
ICI
à ce sujet.
Il apparaît néanmoins de plus en plus difficile de ne pas étendre cette obligation à tous les lieux clos et donc à toutes les entreprises. En voici les raisons ou les indices allant dans ce sens:
1) Note/recommandation du Gouvernement aux employeurs sur le port du masque
Cette note, datée du 23 juillet 2020 (et que vous retrouverez plus bas), met l'accent sur la nécessité pour les entreprises, quelles qu'elles soient, de se constituer un stock de masque de 10 semaines afin de faire face à une résurgence potentielle de l'épidémie. La note rappelle que les entreprises peuvent déjà décider de généraliser le port du masque.
Il est clair que si l'objectif du Gouvernement est de généraliser le port du masque dans toutes les entreprises, cette note sous forme d'avertissement est un moyen (louable) pour que les entreprises ne soient pas prises au dépourvu au moment où le Décret ad hoc arrivera (peut-être après l'épisode caniculaire, le port du masque obligatoire dans toutes les entreprises pouvant être plus difficilement imposable en cas de forte chaleur).
2) Port du masque obligatoire dans de nombreuses villes ou quartiers "ouverts"
Par pur bon sens, dès lors que l'on généralise le port du masque dans de nombreux lieux ouverts, il devient de plus en plus difficilement défendable de ne pas le généraliser au niveau des entreprises industrielles et/ou administratives, qui sont des lieux fermés et ce, au vu des études sur le sujet (voir ci-après, non exhaustifs).
3) Des études montrent que le risque de contamination est bien plus élevé dans les lieux fermés
- Etude publiée le 07 avril 2020 sur MedRxiv
ICI
Cette étude a compilé les données issues du registre des contaminations s’étant produites entre le 4 janvier et le 11 février 2020 dans 320 villes chinoises situées en dehors de la province de Hubei.
L'étude met en lumière que le partage d’un espace clos est un facteur de risque majeur de contamination du coronavirus.'
- Etude publiée le 16 avril 2020 sur MedRxiv
ICI
Cette étude a porté sur 110 japonais. Les résultats sont sans appels: les lieux clos contribuent de façon prépondérante à la transmission secondaire du Coronavirus. Selon les auteurs, les risques de contaminations dans un environnement intérieur étaient 18,7 plus élevés que dans un environnement extérieur
- Rapport du CDC américain d'août 2020 sur la contamination d'un centre d'appel coréen
ICI
Le Rapport indique que le SRAS-CoV-2 constitue une véritable menace avec sa propension à provoquer de grandes flambées parmi les personnes travaillant dans les bureaux: Un seul salarié a contaminé en une semaine 97 de ses collègues sur un total de 1143 personnes travaillant dans le même bâtiment.....
4) La seconde vague est déjà là
Pour s'en rendre compte, il suffit de consulter les chiffres actualisés chaque jour sur le site Worldometers
ICI
Les mouvements/flux de population partant et revenant de vacances ne vont pas être sans conséquences. Il y aura toujours un décalage de quelques semaines pour en mesurer la portée.
Pour ces raisons non exhaustives et afin d'éviter un reconfinement qui serait un suicide économique, le port du masque deviendra très probablement obligatoire et généralisé dans toutes les entreprises.