Le Ministère de l'Economie et des Finances par l'intermédiaire de la DGE (Direction Générale des Entreprises) a lancé le 14 novembre 2019 un AMI (Appel à Manifestation d'Intérêt) pour des projets de recyclage chimique ou biotechnologique des plastiques.
Tout vous est expliqué dans le document du Ministère repris plus bas (qui indique par erreur une date du 14 novembre 2014, c'est bien 2019). Les entreprises concernées ont jusqu'au 14 février 2020 à 18h00 pour faire les démarches ad hoc. .
Plastalliance se réjouit de cette initiative du Ministère qui rappelle notamment que "Le plastique est un matériau performant, économique et utilisé largement dans de très nombreuses applications"
Il est également rappelé dans le même document que "La France affiche l’un des taux de recyclage du plastique les plus bas d’Europe (22,8%). Le recyclage du plastique est aujourd’hui réalisé à plus de 99% par voie mécanique ; or, ces procédés ne permettent pas de traiter correctement tous les flux de déchets et de garantir aux plastiques recyclés toutes les propriétés nécessaires aux transformateurs dans l’ensemble des applications."
Cette constatation du Ministère que nous faisons nôtre contredit de plein fouet certains intérêts particuliers qui vantent une bonne qualité et quantité de recyclage du plastique en France et qui souhaitent continuer à garder la main sur toute la collecte et le recyclage des plastiques malgré de mauvais résultats en la matière.
Il est en effet nécessaire aujourd'hui de mettre toutes les actions possibles en oeuvre pour augmenter le gisement de plastique à recycler et réduire la pollution plastique par la mise en place d'une vraie économie circulaire.
Plastalliance note que l’UE se fixe un objectif de 55% de recyclage des emballages plastique en 2030 mais que la France vise à tendre vers le recyclage de 100 % des plastiques recyclés dès 2025 ce qui selon nous et avec les moyens d’aujourd’hui est irréalisable et utopiste avec un délai aussi court.
Il serait temps que la France cesse de vouloir jouer au meilleur élève en termes d'objectifs alors qu'elle figure dans les derniers de la classe en termes de résultats. On voit d'ailleurs que l'Europe qu'on accuse de vouloir toujours sur-réglementer est dépassée en la matière par la volonté nationale et ce, contrairement à d'autres pays qu prennent en compte l'intérêt de leurs filières et de leur compétitivité en se calant sur les objectifs de l'UE.
En sus de ces moyens, il faudra surtout ne pas négliger les plastiques biosourcés et compostables et la nécessité de mettre en place une véritable filière de collecte des biodéchets, la France étant également très en retard dans ce domaine contrairement à d'autres pays européens.
C'est par une conjonction de l'ensemble de ces moyens et avec l'appui nécessaire de nos gouvernants que la France pourra exercer une lutte optimale contre la pollution et les déchets plastiques.
Le service développement durable et économie circulaire de Plastalliance est à votre disposition sur contact@plastalliance.fr
